Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
croquelire-la-belle
Archives
croquelire-la-belle
18 janvier 2009

L'oeuvre d'art (suite 1)

samedi 17 janvier 2009 L'oeuvre d'art (suite) Je faillis m'enfuir. - Vous avez là, rien que des histoires d’amours, tiens ! De quoi en faire des tartines longues comme mon bras, tiens ! Dans mon trouble, je crus voir un crochet au bout de son bras... Il me confia l’histoire de cette allée, peut-être avec l’arrière-pensée d’un gain facile. Un jour, commença-t-il, un étranger venu de l’Est avait débarqué dans notre petite ville. Un air de slave abâtardi de maure andalous. Surpris par cette description, j’allai protester d'humanité mais il cracha par terre. - Tiens, prends ça ! dit-il comme s’il répondait à ma surprise. Les bords de la Loire, la proximité de Nantes, la mer, la douceur du climat, l’accueil discret des habitants, tout cela l’avait poussé à s’installer chez nous, il paraît ! tiens, prends ça !... derrière l’église, rue de la Blançonnerie au numéro 2ter, il avait trouvé à se loger. Taciturne et solitaire. Il avait pour tout bagage un sac à dos et une valise sur roulettes. N’était pas charpentier, ni peintre ni maçon. Se disait « arrrrtiste » tiens donc ! avec un fort accent rrrusse... prends ça ! Et il cracha un énorme glaviot glaireux. Un soir, tiens, je m’en souviens comme si c’était maintenant, il vint à la mairie, il y avait conseil municipal . Moi, j’en étais pas, je m’occupais de la voirie à l’époque. Le bougre s’excusa d’interrompre la séance - je crois qu’il était saoul comme dix cosaques ! - Pourquoi des cosaques ? - Parce que les cosaques sont… mais c’est une autre histoire, jeune homme ! Et à nouveau il fit les gros yeux sous son chapeau mou... je faillis m'enfuir à toutes jambes. Ce type me voulait du mal... Comment l'expliquer ? Cela se sentait. J'étais en présence d'un nécrophage...
Publicité
Commentaires
croquelire-la-belle
Publicité
Publicité